Les symboles celtiques
Dans la culture celte, le symbole celtique a une grande importance. Il manifeste le lien entre l’homme et la nature.
Il est aussi souvent utilisé lors de rites anciens pour vénérer les dieux et déesses de la mythologie celte.
CroixCeltique.com vous donne un aperçu de ces symboles et leur signification.

Les différents symboles celtes et leur signification
Le peuple celte est depuis longtemps ancré dans la légende et la tradition, notamment pour son utilisation du symbolisme dans l’architecture.
Les Celtes ayant été aux quatre coins de l’Europe, ils ont marqué de leur passage les pratiques culturelles d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse, ainsi que le Pays de Galles, ou encore les régions du Nord de la France.
Les amateurs de cette culture sont familiers des différents symboles celtiques :
- Le triskel
- La croix celtique
- La spirale
- Le nœud celtique
- Le symbole de la boucle continue
Il existe très peu de documents écrits sur la mythologie celtique. Ce que nous connaissons à nos jours de cette culture, ses croyances ou encore de ses rituels religieux, repose sur la symbolique.
Cette même représentation que l’on retrouve à notre époque sur ce qu’il reste de l’architecture Celte. Notamment avec l’abondance des icônes et symboles qu’ils ont si généreusement laissés derrière eux et que les spécialistes tentent de comprendre et de déchiffrer.
L’iconographie celtique regorge de symboles d’esprits, d’emblèmes de dieux et de déesses, et d’images tirées de récits mythologiques. Les signes qui s’y rattachent font partie intégrante des rites païens, dont l’ambition était de manifester le lien entre divin et terrestre.

Qu’est-ce qu’un nœud celtique ?
La plupart des informations relatives aux nœuds celtiques datent d’après 450 après J.-C., lorsque l’influence chrétienne sur la civilisation celte a commencé à se faire sentir.
Les motifs de ces nœuds peuvent être vus dans une large variété d’œuvres d’art et de manuscrits des premiers chrétiens, avec l’ajout de plantes, d’humains et même d’animaux dans l’art.
Cela dit, certains historiens pensent que les origines du nœud celte pourraient remonter jusqu’à 500 avant J.-C., même s’il existe peu de preuves pour étayer cette affirmation.
Ce que nous savons, c’est que les motifs de nœuds étaient utilisés dès le troisième siècle après J.-C. et qu’on peut les trouver sur les mosaïques qui constituaient les sols romains.
Découvrez les différents modèles de noeud celtique et leur signification : Les entrelacs, les spirales, les noeuds d’amour ou encore la triquetra…
Certains historiens pensent que les Celtes pré-chrétiens ont dessiné ces symboles géométriques si particuliers, parce qu’ils n’étaient pas autorisés à créer d’autres motifs.
Les spécialistes affirment que la religion celtique primitive était similaire à l’Islam en ce sens que les représentations réalistes des créatures vivantes étaient interdites.
En conséquence, cette restriction a peut-être donné naissance aux nœuds celtiques de la même manière qu’elle a donné naissance à la calligraphie arabe.
Quelle est la signification du triskel breton ?
On ignore ce que ce symbole signifiait pour les païens qui ont construit Newgrange notamment (et d’autres monuments à travers l’Irlande). À mesure que le christianisme s’est imposé sur l’île, avant le Ve siècle de notre ère, le triskel (ou Triskell) a pris une place de plus en plus importante.
Certainement, parce qu’il incarne le symbole de la Trinité (c’est-à-dire du Père, du Fils et du Saint-Esprit) et, par conséquent, il illustre parfaitement le concept d’éternité.
La popularité du triskel va grandement s’étendre jusqu’à devenir un symbole décoratif de la foi des chrétiens ayant des origines celtiques.
Les religions néo-païennes telles que le paganisme celte et la Wicca utilisent ce symbole pour représenter diverses formes de trinités (3) correspondant à leurs systèmes de croyance.
Le triskel symbolise le paganisme celtique, on dit qu’il représente les « trois royaumes » qui sont : Terre, Mer et Ciel.
Le dieu Manannán est probablement celui qui est le plus souvent symbolisé par le triskele, bien que certains l’utilisent également pour la déesse Brighid.

Quels rôles jouaient la nature et les animaux dans la mythologie celtique ?
Rappelons que le peuple celte était animiste et avait un grand respect pour tout ce qui émanait de la nature. Les phénomènes météorologiques, en particulier le vent, la pluie et le tonnerre, étaient reconnus comme des signes divins.
Tarabis (ou Tuireann en irlandais) était le dieu du tonnerre tandis que Lugh (ou Lú en irlandais) était considéré comme le dieu des tempêtes.
La triple déesse Brighid est liée à un certain nombre de puits sacrés et la déesse Morrigan est associée à la rivière Unius. Les Celtes croyaient que les arbres avaient un esprit et ils en vénéraient certains.
Les arbres les plus secrets d’Irlande étaient les « Bíle Trees », de vieux arbres sacrés qui étaient souvent le lieu de rencontres sociales où une tribu ou un village y faisait des cérémonies. Les quatre arbres sacrés d’Irlande étaient :
- Le Frêne de Tortu,
- Le Bole de Ross (un if),
- Le Chêne de Mugna
- Le Frêne Dathi.
Ces arbres étaient associés aux quatre provinces où ils se trouvaient. Les animaux celtiques ont été d’une grande influence dans de nombreux domaines (économie, chasse, guerre, religion, rites, art, littérature)
Dans la mythologie celtique, les vies des animaux, des oiseaux, des hommes et des dieux sont entremêlées pour fournir de riches histoires faisant allusion à des sujets importants de leur société, tels que la vie et la mort, l’amour et la haine, la jalousie et la luxure.
C’est la raison pour laquelle on retrouve certains animaux dans les mythes et légendes celtes. Les cygnes étaient très admirés par les Celtes irlandais et occupaient une place particulière dans leur mythologie.
Une histoire bien connue de la mythologie irlandaise appelée « le rêve d’Aengus », raconte comment un jeune dieu nommé Aengus est tombé amoureux d’une très belle femme. Son nom était Caer Ibormeith.
Elle était la déesse du sommeil et des rêves. Aengus partit à sa recherche et découvrit qu’on lui avait jeté un sort qui la transforma en cygne. Une fois dans l’année, au moment du « Samhain » (1er novembre), elle pouvait reprendre sa forme humaine, pendant un jour seulement, à partir du coucher du soleil.
Puis elle devait reprendre sa forme de cygne pendant un an, jusqu’au Samhain suivant, où le cycle de transformation se répétait.
Il l’a finalement retrouvée au Loch of the Dragon’s Mouth avec cent cinquante cygnes enchaînés par deux. On lui a dit qu’il devait choisir parmi eux, laquelle était la femme qu’il aimait et heureusement, il choisit la bonne.
Il se transforma alors en cygne et tous deux s’envolèrent en chantant des chants si beaux qu’ils purent endormir tous ceux qui les entendirent, pendant trois jours et trois nuits.

Pourquoi les motifs et les symboles sont si présents dans la culture celtique ?
Il faut comprendre que les Celtes vivaient dans un milieu rural où ils étaient incroyablement dépendants des caprices du temps et du rythme des saisons. C’est le climat qui dictait si la population aurait une récolte fertile si elle aurait peu de nourriture pour survivre à l’hiver rigoureux irlandais.
En toute logique, pour les Celtes, les phénomènes naturels sont devenus des divinités à part entière, simplement à cause de leur dépendance aux saisons. D’où leurs croyances animistes.
La communauté agricole, qui vivait de la culture des terres et de la chasse, était fortement influencée par les forces de la nature, telles que le soleil, la pluie, le tonnerre et la foudre, qui jouaient un rôle déterminant dans leur vie quotidienne.
C’est la raison pour laquelle une grande partie de ce que l’on connaît actuellement des symboles celtes se rapporte à ces éléments. Ce peuple attribuaient à ces forces des capacités d’ordre divin.
Le symbolisme celtique, réputé pour sa force et sa riche mythologie, a vu le jour à cette époque et continue d’exister jusqu’à nos jours.